Un auditoire passionné par les conseils de la spécialiste
Ce samedi matin, ils étaient une grosse quinzaine à parcourir le chemin qui mène de Pomarey à Savoyardière à Proveysieux, à la recherche de ces herbes folles qu’on dit souvent mauvaises. Pas mauvaises pour tout le monde et surtout pas pour Dominique Coll, animatrice de l’association « Les Coll Buissonnières ».
On attache en fait très peu d’attention à toutes ces plantes sauvages qui nous entourent et qui peuvent être la base de plats, entrées ou salades, sauces ou pâtés végétaux, de tous ces savoirs populaires qui se sont transmis de génération en génération. L’ail des ours pour parfumer les omelettes, la pâquerette dont on utilise les boutons comme des câpres ou le chénopode Bon Henri qui remplace avantageusement l’épinard, on trouve dans la nature de quoi faire un vrai repas. Et que dire de ces plantes qu’on a traités pendant des années à coups de piochons ou de désherbants chimiques comme l’ortie, le chiendent, la mâche sauvage ou le pourpier dont les vertus culinaires savent se faire découvrir à qui sait les cuisiner. Pendant quelques heures, Dominique Coll a su passionner son auditoire, curieusement presque essentiellement féminin. Toutes (et tous) ont pris notes et photos, enregistré les recettes oubliées de nos grand-mères et sont partis « à la découverte de ce paradis perdu, dans ce sanctuaire que représente encore la Nature et son héritage comestible », comme le disent Catherine Charmetant et Philippe Rivault dans un récent ouvrage (*). Après un pique-nique à base de ces végétaux qu’on aura sûrement croisés le long d’un chemin creux, on a trinqué avec le sirop de sureau ou le vin de merise en se promettant de mettre en pratique tout ce qu’on avait appris au cours de ces quelques heures de glanage.
(*) De la cueillette à l’assiette, par Catherine Charmetant et Philippe Rivault –Jouvence Editions
Dominique Coll, une passionnée des herbes folles
Dominique Coll nous explique les vertus du bouleau
C’est par ses racines familiales que Dominique Coll est venue à s’intéresser aux vertus culinaires des plantes. Son père, sa mère, mais aussi sa grand-mère, qui lui ont transmis leurs savoirs et recettes. Deux années à l’Ecole lyonnaise des plantes médicinales sont venus compléter sa formation. Des rencontres intéressantes aussi, avec des spécialistes, Thierry Thévenin et Pierre Lieutaghi, auteurs d’ouvrages qui font autorité dans le domaine, et surtout Virginie Lapierre, une botaniste « de terrain » qui a assuré son apprentissage le long des pentes de Chartreuse.
Educatrice au Ministère de la Justice, elle a su montrer son savoir auprès des populations qui n’étaient pas forcément prêtes à aborder ces sujets. Depuis, grâce à son association, elle a fait de l’art de la cueillette sa principale activité. Cuisine et fabrication de liqueurs, vins et confitures, animation de fêtes populaires, de stages et sorties, on se presse pour écouter et suivre ses conseils.
(*) Les Coll Buissonnières – Courriel : dominique.coll@laposte.net
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