Madeleine WAGNER est née Madeleine VINCENT à Chalon sur Saône en 1910. Son père, Pierre Vincent était luthier facteur d'orgues. Il avait son atelier au 44 Grande Rue. Sa mère tenait le magasin de musique et toute la famille (elle avait deux sœurs) habitait l'appartement au dessus à la même adresse. Dès son jeune âge, Madeleine est intéressée par tout ce qui touche aux Arts ; le milieu familial y est propice, l'atelier de son père est un lieu de rencontre entre artistes. Madeleine va mener de front ses études classiques et artistiques ; elle étudie le dessin et la musique.
En 1933, elle épouse Maurice Wagner, employé à la faïencerie de Digoin, où ils s'installent pendant quelque temps. De 1938 à 1943, elle poursuit sa formation artistique aux Beaux Arts à Paris. Elle y fréquente les ateliers de professeurs de renom. En 1939, elle passe avec succès, à l'E.N.S.des Beaux Arts, le concours du Professorat de Dessin. Elle décroche le Degré Supérieur du Professorat d'Arts Plastiques et obtient son diplôme en 1943. Entre-temps, la guerre est déclarée, Maurice Wagner est mobilisé puis fait prisonnier. Il ne rentrera de captivité qu 'en 1945 (leur fille Marie-Odile naîtra l’été suivant). En 1940 Madeleine est nommée pour son premier poste à Joigny à l'Ecole Primaire Supérieure où elle va enseigner jusqu'en 1942 au Château des Gondi. Puis ce sera Sens, Le Creusot, Tournon en Ardèche et à l'été 1945 elle est nommée au Lycée Stendhal de Grenoble qu 'elle ne quittera qu 'en 1973 pour terminer sa carrière à Paris, au Lycée Honoré de Balzac. Elle se consacre alors totalement à sa peinture et multiplie les expositions. Après la disparition de son mari en 1998, elle quitte son atelier parisien près de Beaubourg pour se rapprocher de sa famille à Lyon.
C'est cet itinéraire professionnel et artistique, de sa Bourgogne d'origine à la capitale, jalonné de très nombreuses oeuvres, qu 'elles soient aquarelles, sanguines ou huiles sur toile qui a servi de canevas à l'exposition de Chalon sur Saône, pour vous offrir un aperçu de son beau parcours de femme peintre. Les louanges des critiques qui ne se sont jamais démenties, les nombreux prix et récompenses qu 'elle a glanés aussi bien en France qu 'à l'étranger, la reconnaissance de ses pairs, l'accueil du public, l'admiration de ses proches sont autant de preuves de la réussite d'une carrière longue de toute une vie. Cette grande artiste s'est éteinte en 2002 et repose dans le petit cimetière de Proveyzieux dans le massif de la Chartreuse, sa résidence et son atelier d'été, mais son oeuvre immense demeure.
samedi 24 mars 2012
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