Dans une ambiance champêtre, mais avec un temps automnal, plus de 200 génisses ont pris leurs quartiers d’été sur les alpages de la Sure Grande animation samedi dernier au col de la Charmette avec la montée des troupeaux en alpage.
Depuis l’aube, les camions et tracteurs chargés d’animaux se sont succédés devant le chalet de l’ONF, des véhicules qui déchargent l’un après l’autre une partie du troupeau. C’est Gisèle Heldin, la présidente du groupement pastoral, locataire de l’alpage domanial, qui s’occupe de tout ce petit monde.Ils sont une trentaine, dont la plupart originaires du massif de Chartreuse, à pratiquer cet estivage sur l’alpage de la Grande Sure. Voilà 28 ans que ça dure et chacun y trouve son compte. Pas un intérêt financier, si ce n’est quelques balles de foin économisées, mais une mise en commun des moyens et surtout une décharge des soucis quotidiens qu’assumera le berger pendant quatre mois. Il y a vingt-huit ans, les moutons transhumants du midi qui occupaient cet alpage ont été remplacés par des génisses. On a ainsi préféré donner la priorité aux éleveurs locaux.
Aujourd’hui c’est un peu la fête, une fête dans la fraîcheur certes, mais que chaque propriétaire ne veut pas rater. Après un marquage d’identification par boucle d’oreille et un traitement anti-parasitaire, les animaux seront conduits en quatre ou cinq petits troupeaux jusqu’aux alpages. La famille est souvent là et ne manquera pas non plus cet événement en escortant les bovins jusqu’à Hurtières. Là-haut, il y a souvent des barrières à réinstaller, des clôtures à reprendre, des trous à baliser, des tâches qu’ils effectueront en pleine solidarité. Pendant quatre mois c’est Gisèle Heldin, présidente du groupement, mais aussi bergère cette année, qui sera maître de la situation, c’est elle qui devra s’occuper du cheptel. Les naseaux fument et dans un concert de sonnailles, les génisses ont attaqué le Pas de l’Ane, la première montée de la forêt de Génieux. Dans deux heures elles seront au col de la Grande Vache, le bien nommé, dans un décor de 350 hectares que la plupart découvriront. Peu de problèmes en général avec ces animaux, une patte cassée de temps en temps, mais les maladies et les pertes sont rares. Les génisses sont là jusqu’au dernier samedi de septembre pour la descente, encore une occasion de faire la fête !
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