Le prix est communément cité comme un frein majeur à l’achat bio par 78 % des acheteurs de produits bio (enquête CSA-Agence Bio, 2007). Cela mérite d’y regarder de plus près.
Vu de notre porte-monnaie de consommateur, même si les prix ne sont pas identiques selon que l’on achète directement chez le producteur ou dans un point de vente – spécialisé ou non –, il est vrai qu’en moyenne les produits bio sont plus chers. Le différentiel s’inscrit dans une fourchette comprise entre 0 et 50 %, selon que le produit est plus ou moins transformé.
Plusieurs explications à cela, parmi lesquelles les faibles volumes commercialisés et la dispersion des fermes sur tout le territoire, les contrôles systématiques et les analyses régulières, l’âge plus élevé des bêtes avant leur abattage, une productivité moindre, etc., qui augmentent les coûts de
production et de logistique. Les pratiques culturales en bio nécessitent également plus de main-d’oeuvre et bénéficient de moins d’aides que l’agriculture intensive, de l’ordre de 20 % en moyenne d’après la Fnab9.
Mais ce n’est qu’une partie de la réponse. Pour qu’elle soit complète, d’autres facteurs doivent être pris en compte. Les consom’acteurs bio, conscients qu’un bon équilibre alimentaire est nécessaire à leur santé, modifient leurs comportements. Ils privilégient les fruits et légumes frais, en premier lieu ceux de leur région, les céréales et légumineuses (en vrac), et minimisent
leur consommation de viande et de plats prêts à l’emploi. (>>> 10 et 12) En outre, de nombreuses études confirment que les aliments bio sont plus riches en nutriments que ceux du conventionnel (20 à 75 % de plus en vitamines, protéines, oligo-éléments, sels minéraux...). Leur poids en matière sèche est de 20 à 25 % plus élevé ! Même s’ils sont plus chers, ils sont plus nutritifs donc on peut en acheter moins. Enfin, les prix des produits conventionnels non bio n’intègrent pas les dégâts environnementaux, sociaux et de santé générés par leur production et leur consommation. Leurs coûts sont supportés par la collectivité des citoyens. (>>> 6)
En conclusion, le budget alimentaire d’une famille consommant bio peut être équivalent voire inférieur à celui d’une famille consommant non bio. Et si tout le monde mangeait bio, la bio serait encore moins chère et les coûts de santé et de dépollution diminueraient.
Source : BioConsom'Acteurs
lundi 2 mars 2009
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